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Le raton laveur, un invasif opportuniste
Le raton laveur, un invasif opportuniste
Après le castor, c’est au tour d’un autre mammifère de se faire remarquer le long des cours d’eau de nos régions. Avec son masque noir sur la tête, sa queue rayée et touffue, et son arrière-train surélevé, le raton laveur est un mammifère facilement reconnaissable, et plutôt attachant. Malheureusement, ce carnivore est exotique et envahissant. Son arrivée sur notre territoire n’est donc pas une très bonne nouvelle.
Originaire d’Amérique du Nord et centrale, il a été amené en Europe principalement pour sa fourrure. Observé dans la nature pour la première fois en Belgique au début des années 80, sa population ne cesse de s’étendre depuis. Au sud du sillon Sambre et Meuse, l’espèce est désormais naturalisée, c’est-à-dire qu’elle s’y reproduit naturellement, et la population est très importante et bien implantée. Au Nord du sillon, l’espèce est en expansion. En Flandre, quelques individus sont pour l’instant observés. Le raton laveur est nocturne et, de ce fait, difficile à observer. On peut repérer sa présence aux empreintes de pattes qu’il laisse derrière lui et qui ressemblent à des mains d’enfant avec leurs 5 doigts allongés.
Le raton laveur est un omnivore opportuniste : son régime alimentaire varie en fonction des saisons et de la nourriture disponible. Il peut consommer des insectes, des mollusques, des amphibiens, des écrevisses, des poissons, des petits mammifères, des oiseaux, des œufs, des fruits et se servir dans les cultures. On le suspecte d’avoir un impact négatif sur les populations d’amphibiens et d’oiseaux, et d’être un réservoir de maladies comme la rage.
S’adaptant facilement à son environnement et très bon grimpeur, il est à l’aise dans les milieux terrestres, aquatiques et arboricoles, et même en milieu urbanisé. Pour dénicher de la nourriture, le raton laveur n’hésite pas à entrer dans les maisons où il peut faire de gros dégâts. C’est la raison pour laquelle, afin de ne pas favoriser son expansion, il est vivement conseillé de fermer correctement les poubelles, rentrer l’eau et la nourriture des animaux domestiques la nuit, sécuriser le poulailler, remplacer les chatières classiques par des modèles résistants aux ratons laveurs.
Le Contrat de Rivière Meuse Aval suit l’évolution de l’espèce et est intéressée par toute observation. Il peut également être contacté pour toute question (info@meuseaval.be, 085/71.26.55).
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